mardi 9 avril 2013

Torah-box et l'éthique (suite)


Dernière minute: faisant suite à mon message de ce jour, torah-box vient (enfin) de réagir pour me communiquer l'adresse email du Rav Mimran.
Ci-dessous leur message.

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Chalom le CLI,

Voici l'email de Rav Mimran : XXXXXXX


Kol Touv,

B
Responsable Torah-Box
Diffusion du Judaïsme aux Francophones
Tél (FR) : xxxxxxx - Tél (ISR) :xxxxxxxxx

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Donc affaire à suivre....

Torah-box et l'éthique

Message posté ce jour sur le site torah-box.com.

Bonjour, 

Début mars dernier, je vous contactais par tous les moyens qu'il m'était donné de le faire concernant l'article de, ou plutôt signé de Emmanuel Mimran sur "la Tsniout qui protège". Quelques temps plus tard, ce qu'il est convenu d'appeler aujourd'hui l'affaire Bernheim, qui présente un air de famille avec l'article qui nous intéresse, éclate au grand jour. Le grand Rabbin de France s'est réfugié dans le mutisme mais a promis de réagir publiquement demain mercredi 10 avril. Dont acte. 

Quant à nous, depuis que je vous ai contacté il y a un mois, je n'ai eu comme réponse que le silence, autant dire la forme suprême du mépris. Je doute que si j'étais journaliste à l'Express, vous auriez adopté la même position. Me trompe-je? Le silence que vous m'opposez, serait-il tout le respect que vous donnez à un simple juif?

Prenez-vous seulement la mesure de la situation? Savez vous seulement prodiguer aux autres une morale que vous ne vous appliquez pas?

La torah exige vérité et courage. Montrez-nous que torah-box et ses acteurs en sont dignes.
Merci

le CLI

lecli.blogspot.com

Vous trouvez tous les détails à propos de l'article en question dans le post du 11 mars dernier. Pour y accéder directement, c'est par ici



© Le CLI pour http://lecli.blogspot.com/  Ne pas reproduire sans autorisation

lundi 8 avril 2013

Ce n'est pas le titre qui fait la grandeur d'un homme


Après ce qu'il est convenu d'appeler l'affaire Bernheim, force est de constater que la création du Cli fin 2010 n'était pas superflue : certaines dérives du judaïsme contemporain ne pouvaient conduire qu'à un désastre, dont celui dont nous sommes aujourd'hui les spectateurs, et d'une certaine manière aussi, les acteurs.

Une certaine aisance motivée tant par la relation améliorée aux non-juifs que par le rétablissement d'un pays juif, donnait des ailes à un judaïsme resté trop souvent cloisonné derrière les murs de ses ghettos physiques et spirituels. Mais la liberté n'est qu'un leurre si elle ne s'accompagne pas de son lot de responsabilités. L'enthousiasme peut vite se transformer en cauchemar s'il n'est pas canalisé.

"Quelquefois, les gens ne veulent pas voir la vérité car elle risque de détruire leurs illusions". Cette réflexion de Nietzsche devrait nous accompagner sans cesse dans la conduite du renouveau d'un judaïsme décomplexé, en évitant les écueils d'une sortie de route.

Oui, il est tant de repenser le judaïsme pour le ramener à sa source.
Oui, il est tant de s'attacher à défendre la torah-vérité plutôt que l'establishment.
Oui, il est tant de faire une introspection profonde qui mènera à la techouva véritable, celle qui ne sert pas d'argument pour reporter la faute sur les Hilonim et parfois même au delà.

Oui, il existe une crise de valeurs au sein du judaïsme contemporain qui demande réflexion.
Oui, elle est et elle sera toujours exploitée par les antisémites de tous bords.
Qu'à cela ne tienne: en tant que juif, je ne dois pas quitter ma route à cause d'eux. Car en refusant l'autocritique par crainte, ne suis-je pas en train de renoncer à mon histoire pour devenir l'objet de la leur?

Après les révélations de la presse, la communauté juive est sonnée. Ce n'est pas la première fois de son histoire. Mais elle a toujours su transformer les catastrophes en défis pour avancer. Elle n'a d'ailleurs pas d'autres choix.

Oui, l'affaire qui secoue aujourd'hui la communauté juive peut nous servir de catalyseur.
Il est tant que l'on commence un travail véritable, en profondeur, le vrai, le seul qui nous mènera ensemble au tikoun authentique, à la réparation véritable.

le CLI

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lundi 11 mars 2013

Une certaine idée de l'éthique


Lorsqu’on choisit d’appeler son site Torah-Box, on peut penser que l’on s’engage à avoir une éthique irréprochable. Il y va de l’honneur de la Torah que l’on implique de facto dans son aventure.

Et cette éthique passe forcement par le respect des gens et de la déontologie.

Le mercredi 6 mars 2013, Torah-Box publiait un texte intitulé «histoire: la tsniout qui protège» signé par le rav Emmanuel Mimran.

Ce texte souleva quelques commentaires dont certains n’étaient pas toujours élogieux. Cela n’a pas dû plaire à certains. Qu’à cela ne tienne et sans en faire ouvertement état, Torah-Box modifia alors le texte original, faisant passer, par conséquence, les commentaires comme étant sans fondement, et pour cause, puisqu’ils faisaient référence au passage qui a été supprimé.

Non satisfait de faire passer les auteurs des commentaires pour des imbéciles, le mystérieux correcteur ajoutait, je serai tenté de dire «enfin», la source de ce texte qui avait été présenté à priori, comme le fruit du travail du seul Emmanuel Mimran.

Le forfait était bien ficelé et allait passer inaperçu, sauf que.
Bien m’en a pris d’avoir fait des copies d’écran après, mais surtout avant modification. Comme quoi, l’instinct peut être parfois de bon conseil.

Mais revenons à nos propos. Pourquoi la source de ce texte, en l’occurrence le livre du rav Yoav Pinhas, n’a pas été divulguée à priori?

Est-il besoin de souligner que s’attribuer ou attribuer à quelqu’un le travail d’un autre, ce n’est pas bien ? Et lorsqu’il s’agit de propriété intellectuelle, serait-ce moins grave que si l’on s’approprie l’âne, le bœuf, ou le smartphone de son voisin?

Ce qui me dérange aussi, c’est la chronologie des évènements : Le texte est publié une première fois le 6 mars, avec pour seule référence, la signature du rav Emmanuel Mimran.

Viennent ensuite les commentaires qui, au lieu de manifester l’état de béatitude escompté devant la beauté de l’histoire, contiennent des critiques.

C’est alors que le texte original est changé en douce, et qu'une main mystérieuse est venue ajouter enfin la référence au livre du rav Yoav Pinhas. Une façon de se délester de sa responsabilité lorsque l’affaire tourne au vinaigre, en disant : «Oh ! Ce n’est pas moi, c’est lui ! Je m’en souviens maintenant.»

Il faut dire qu’à la lecture de cette histoire de «tsniout qui protège», plusieurs questions se posent. Pourquoi cette anecdote est-elle restée inconnue de Google aussi longtemps? Comment se fait-il que seulement douze ans après les faits, elle surgisse soudain dans les pages de Torah-Box ? Finalement, Rébecca existe-elle vraiment ?

Dès la parution de ce texte, j’ai demandé à Torah-Box et au Rav Mimran de nous faire connaitre cette fameuse Rébecca et son miraculé de mari. J’ai essayé à partir des commentaires mais aussi en message privé adressé au site. Je n’ai reçu à ce jour aucun retour. Je crois que je vais devoir me contenter du mépris affiché par ce site jusqu'ici. Ou alors, devrais-je considérer le changement subtil opéré sur le texte original comme une réponse en forme d'aveu? Ceci manquerait pour le moins de panache.

Après tant de cachotteries qui suffisent amplement à éloigner de la Torah les juifs qui posent des questions en dehors de Pessah, il serait souhaitable que Torah-Box sorte du bois et nous explique simplement et dans la plus grande transparence, ce qu'il en est de la véracité de cette histoire de tsniout du 11 septembre 2001, en évitant cette fois-ci d'essayer de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Il en va de son honneur, du respect de notre Torah et de celui du peuple juif.

le CLI

Note : il semblerait que Google ne connait pas plus le livre «kibalti al atsmi» du Rav Yoav Pinhas qu’il ne connait l’histoire de Rébecca. Pas de chance. Mais faut pas pousser. Je ne pense pas que la référence soit fantaisiste et je préfère croire que ce livre existe bel et bien. Le contraire serait bien trop désespérant. D'ailleurs, קיבלתי על עצמי signifie en hébreu «j’ai pris sur moi», ou encore «j'ai assumé». Un beau programme pour Torah-Box.com


Le texte lors de sa première parution, avant la modification
Le texte avant la modification, avec ses six premiers commentaires
Le texte juste après la modification
Les six premiers commentaires 
La suite des six premiers commentaires
Le texte tel qu'il apparaît aujourd'hui, lundi 11 mars 2013

© Le CLI pour http://lecli.blogspot.com/  Ne pas reproduire sans autorisation